Définition du report de pertes

Qu’est-ce qu’un report de pertes ?

Un report de pertes est une technique comptable qui consiste à appliquer la perte d’exploitation nette (PEN) de l’année en cours au revenu net des années futures afin de réduire l’impôt à payer. Par exemple, si une société enregistre un revenu net d’exploitation (RNE) négatif la première année, mais un RNE positif les années suivantes, elle peut réduire ses bénéfices futurs en utilisant le report de la NOL pour enregistrer une partie ou la totalité de la perte de la première année dans les années suivantes. Il en résulte un revenu imposable plus faible les années où le revenu net d’exploitation est positif, ce qui réduit le montant des impôts que l’entreprise doit au gouvernement. Le report de pertes peut également faire référence à un report de pertes en capital.

Points clés à retenir

  • Les reports de pertes sont utilisés pour répartir une perte d’exploitation nette (NOL) courante sur le revenu d’exploitation net (NOI) des années suivantes afin de réduire l’obligation fiscale future.
  • La loi sur la réduction des impôts et l’emploi (TCJA) a supprimé la disposition de report rétrospectif sur 2 ans, a prolongé indéfiniment la disposition de report prospectif sur 20 ans et a limité les reports prospectifs à 80 % du revenu net de toute année future.
  • Les pertes d’exploitation nettes provenant des années fiscales commençant avant le 1er janvier 2018 sont toujours soumises aux anciennes règles de report.

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Comprendre les reports de pertes

Avant l’entrée en vigueur de la loi sur la réduction des impôts et l’emploi (TCJA) en 2018, l’Internal Revenue Service (IRS) autorisait les entreprises à reporter leurs pertes d’exploitation nettes (NOL) sur 20 ans pour les déduire de leurs bénéfices futurs ou sur deux ans pour obtenir un remboursement immédiat des impôts payés précédemment. Après 20 ans, toute perte restante expire et ne peut plus être utilisée pour réduire le revenu imposable. 

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Pour les années d’imposition commençant le 1er janvier 2018 ou plus tard, la TCJA a supprimé la disposition de report rétrospectif sur deux ans, sauf pour certaines pertes agricoles, mais autorise un report prospectif d’une durée indéterminée. Toutefois, les reports sont désormais limités à 80 % du revenu net de chaque année suivante. Les pertes provenant d’années fiscales commençant avant le 1er janvier 2018 sont toujours soumises aux anciennes règles fiscales et les pertes restantes expireront toujours après 20 ans. 

Les reports de NOL sont inscrits à l’actif du bilan de la société. Ils offrent un avantage à l’entreprise sous la forme d’une économie d’impôts futurs. Un actif d’impôt différé est créé pour le report de NOL, qui est compensé par le revenu net des années futures. Le compte d’actif d’impôt différé est prélevé chaque année, sans dépasser 80 % du revenu net de l’une des années suivantes, jusqu’à épuisement du solde. 

La disposition de report de la NOL relative aux impôts fédéraux sur le revenu a été introduite à l’origine dans le cadre de la loi sur le revenu de 1918. Certains États ont des limites plus strictes pour l’impôt d’État sur le revenu en ce qui concerne les reports prospectifs ou rétrospectifs. 

À l’origine, cette disposition de l’impôt fédéral sur le revenu devait être un avantage de courte durée pour les entreprises subissant des pertes liées à la vente d’articles liés à la guerre dans l’ère post-WWI. Au cours des années suivantes, la durée de la provision pour les reports a été prolongée, diminuée, omise et rétablie. L’objectif du maintien de la provision était de lisser la charge fiscale pour les sociétés dont l’activité principale est de nature cyclique, mais ne correspond pas à un exercice fiscal standard. 

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Considérations particulières

Pour utiliser efficacement les reports de NOL, les entreprises doivent les réclamer dès que possible. Les pertes ne sont pas indexées sur l’inflation, et par conséquent, chaque année, la demande devient effectivement plus petite.

Par exemple, si une entreprise perd 100 000 dollars au cours de l’année fiscale en cours, bien qu’elle puisse reporter la perte sur les 20 années suivantes, il est probable que l’impact sera d’autant plus important qu’il sera réclamé tôt. En raison de l’inflation, il est très probable que 100 000 dollars auront un pouvoir d’achat et une valeur réelle moindres dans 20 ans.

Exemple de report de pertes

Imaginez qu’une entreprise perde 5 millions de dollars une année et en gagne 6 le lendemain. La limite de report de 80 % des 6 millions de dollars est de 4,8 millions de dollars. La totalité de la perte de la première année peut être reportée sur le bilan de à la deuxième année en tant qu’actif d’impôt différé.

La perte, limitée à 80 % des revenus la deuxième année, peut ensuite être utilisée la deuxième année comme une charge dans le compte de résultat. Elle ramène le revenu net, et donc le revenu imposable, pour cette année-là à 1,2 million de dollars. Un actif d’impôt différé de 200 000 dollars (5 millions à 4,8 millions de dollars) restera au bilan.

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