Quand l’inflation est-elle bonne pour l’économie ?

L’inflation est et a été un phénomène très débattu en économie. Même l’utilisation du mot « inflation » a des significations différentes selon les contextes. De nombreux économistes, hommes d’affaires et hommes politiques soutiennent qu’un niveau d’inflation modéré est nécessaire pour stimuler la consommation, en supposant que des niveaux de dépenses plus élevés sont essentiels à la croissance économique.

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La Réserve fédérale vise généralement un taux d’inflation annuel pour les États-Unis, estimant qu’un niveau de prix augmentant lentement maintient les entreprises rentables et empêche les consommateurs d’attendre des prix plus bas avant d’effectuer des achats. Certains, en fait, pensent que la fonction première de l’inflation est d’empêcher la déflation.

D’autres, en revanche, affirment que l’inflation est moins importante et qu’elle constitue même un frein net à l’économie. La hausse des prix rend l’épargne plus difficile, ce qui pousse les individus à s’engager dans des stratégies d’investissement plus risquées pour augmenter ou même maintenir leur richesse. Certains prétendent que l’inflation profite à certaines entreprises ou à certains individus au détriment de la plupart des autres.

La Réserve fédérale vise un taux d’inflation annuel de 2 %, estimant que des augmentations de prix lentes et régulières aident les entreprises à rester rentables. 

Comprendre l’inflation

L’inflation est souvent utilisée pour décrire l’impact de la hausse des prix du pétrole ou des denrées alimentaires sur l’économie. Par exemple, si le prix du pétrole passe de 75 dollars le baril à 100 dollars le baril, le prix des intrants pour les entreprises augmentera et les coûts de transport pour tous augmenteront également. Cela peut entraîner la hausse de nombreux autres prix en réaction.

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Cependant, la plupart des économistes considèrent que la définition réelle de l’inflation est légèrement différente. L’inflation est une fonction de l’offre et de la demande d’argent, ce qui signifie que la production d’un nombre relativement plus élevé de dollars entraîne une diminution de la valeur de chaque dollar, ce qui force le niveau général des prix à augmenter.

Points clés à retenir

  • L’inflation, au sens strict, est une augmentation du niveau des prix.
  • Les économistes pensent que l’inflation se produit lorsque l’offre d’argent est supérieure à la demande d’argent.
  • L’inflation est considérée comme un élément positif lorsqu’elle contribue à stimuler la demande et la consommation des consommateurs, ce qui stimule la croissance économique.
  • Certains pensent que l’inflation est destinée à contenir la déflation, tandis que d’autres pensent que l’inflation est un frein à l’économie.
  • John Maynard Keynes a déclaré qu’une certaine inflation permet d’éviter le paradoxe de la consommation retardée par l’économie. 

Quand l’inflation est bonne

Lorsque l’économie ne tourne pas à plein régime, c’est-à-dire lorsqu’il y a de la main-d’œuvre ou des ressources inutilisées, l’inflation contribue théoriquement à augmenter la production. Plus de dollars se traduit par plus de dépenses, ce qui équivaut à une demande plus agrégée. Une demande plus importante, à son tour, déclenche une production plus importante pour répondre à cette demande.

L’économiste britannique John Maynard Keynes a estimé qu’une certaine inflation était nécessaire pour éviter le paradoxe de l’épargne. Selon lui, si on laisse les prix à la consommation baisser régulièrement parce que le pays devient trop productif, les consommateurs apprennent à retarder leurs achats pour attendre une meilleure affaire. L’effet net de ce paradoxe est de réduire la demande globale, ce qui entraîne une baisse de la production, des licenciements et une économie chancelante. 

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L’inflation facilite également la tâche des débiteurs, qui remboursent leurs prêts avec de l’argent qui a moins de valeur que celui qu’ils ont emprunté. Cela encourage les emprunts et les prêts, ce qui augmente encore les dépenses à tous les niveaux. Le plus important pour la Réserve fédérale est peut-être le fait que le gouvernement américain est le plus grand débiteur au monde, et que l’inflation contribue à atténuer le coup porté à sa dette massive. 

Les économistes pensaient autrefois qu’il existait une relation inverse entre l’inflation et le chômage, et que la hausse du chômage pouvait être combattue par une inflation accrue. Cette relation a été définie dans la célèbre courbe de Phillips. La courbe de Phillips a été largement discréditée dans les années 1970 lorsque les États-Unis ont connu une stagflation. (Pour une lecture connexe, voir « Quelles sont les causes de l’inflation et qui en profite ? »)

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