L’industrie du pétrole et du gaz aux États-Unis a connu des niveaux de production record ces dernières années, grâce principalement à la fracturation hydraulique, communément appelée fracturation. En 2018, les États-Unis sont devenus le premier producteur mondial de pétrole et de gaz naturel, devant la Russie et l’Arabie saoudite. Cela est dû aux puits horizontaux fracturés hydrauliquement, qui représentent aujourd’hui 69 % de tous les puits de pétrole et de gaz naturel forés aux États-Unis.
Ce processus d’extraction combine des produits chimiques (souvent dangereux) avec de grandes quantités d’eau et de sable à des taux de pression élevés pour créer des formations rocheuses ; ces formations sont utilisées pour fracturer les matériaux entourant le pétrole et le gaz, ce qui permet de les extraire. La fracturation est controversée en raison a) du nombre de ressources naturelles nécessaires pour mener à bien son processus, et – peut-être plus particulièrement – b) des effets négatifs qu’elle peut avoir sur la qualité de l’air et de l’eau des zones fracturées.
Fracturation et qualité de l’air
Le méthane est l’un des principaux polluants rejetés lors du processus de fracturation. Les recherches indiquent que l’industrie pétrolière et gazière américaine émet 13 millions de tonnes de méthane par an, pour un taux de fuite de 2,3 % de toute la production. L’Agence de protection de l’environnement (EPA), en revanche, estime le taux d’émission fugitive à 1,4 %. Le méthane est un gaz à effet de serre important. Son potentiel de réchauffement climatique est 84 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone sur un horizon de 20 ans, et 25 fois supérieur sur un horizon de 100 ans.
En plus de l’impact global de la fracturation, il y a des effets néfastes pour ceux qui vivent à proximité des sites d’extraction. Une multitude de composants auxiliaires libérés sur les sites de forage peuvent entraîner des problèmes de santé tels que l’irritation des yeux, du nez, de la bouche et de la gorge. La pollution atmosphérique locale peut aggraver l’asthme et d’autres problèmes respiratoires. À l’échelle régionale, les processus liés à la fracturation libèrent des oxydes d’azote et des composés organiques volatils, formant un smog qui peut priver les travailleurs et les résidents locaux d’air pur.
Fractionnement des effets sur l’approvisionnement en eau et la qualité de l’eau
Au niveau national et des États, le processus de fracturation utilise des milliards de gallons d’eau chaque année. Au niveau local, le volume médian d’eau consommé est de 1,5 million de gallons par puits, selon l’EPA. Cette consommation réduit la quantité d’eau douce disponible pour les résidents voisins, ce qui est particulièrement vrai dans les régions où la disponibilité de l’eau est faible. Lorsque l’eau n’est pas disponible localement pour les sites de fracturation, elle peut être transportée depuis d’autres régions, ce qui a pour effet de puiser l’eau disponible dans les lacs et les rivières du pays.
La contamination de l’eau est une autre préoccupation majeure, car les produits chimiques utilisés dans le processus de fracturation risquent de se répandre dans les réserves d’eau locales. Dans un rapport de 2015, l’EPA a documenté 151 déversements de liquide de fracturation hydraulique. Dans treize de ces cas, le déversement a atteint les réserves d’eau de surface.
Le sous-produit de la consommation d’eau de la fracturation est constitué de milliards de gallons d’eaux usées, dont seule une petite partie est réutilisée dans le processus de fracturation. La majorité des eaux usées est injectée dans des puits souterrains, et ce qui n’est pas injecté est transporté pour être traité. L’EPA souligne que les fuites potentielles des puits de stockage des eaux usées ou les rejets accidentels pendant le transport constituent des risques pour l’approvisionnement en eau potable.
Autres préoccupations environnementales
En plus de la pollution de l’air et de l’eau, la fissuration peut avoir des effets à long terme sur le sol et la végétation environnante. La forte salinité des eaux usées déversées peut réduire la capacité du sol à supporter la vie végétale. En outre, les puits d’injection utilisés pour le stockage des eaux usées de fracturation hydraulique peuvent provoquer des tremblements de terre.
Même si la fracturation peut fournir davantage de ressources pétrolières et gazières aux consommateurs, le processus d’extraction a des effets négatifs durables sur l’environnement. La pollution de l’air et la contamination de l’eau due aux produits chimiques toxiques utilisés dans la fracturation hydraulique sont les plus grandes préoccupations au sein des sites de fracturation, tandis que la nécessité d’éliminer les eaux usées et la diminution des réserves d’eau sont également des questions urgentes directement liées à la procédure.