La politique des barils de porc affecte l’économie de plusieurs façons. Les dépenses en viande de porc se produisent lorsque le gouvernement affecte des fonds à une région spécifique du pays, généralement pour rendre service à un représentant élu de cette région. Ces dépenses gouvernementales confèrent souvent un avantage économique à la région concernée, l’argent étant généralement consacré à des projets d’infrastructure et autres qui créent des emplois et améliorent la qualité de vie. Cependant, l’effet sur le reste du pays est négatif, les contribuables supportant le coût de ces projets de barils de porc sans en recevoir les bénéfices.
Points clés à retenir
- On parle de « dépenses de baril de porc » lorsque l’argent des contribuables et les dépenses du gouvernement sont utilisés pour aider un groupe spécifique, plutôt que l’ensemble du pays, afin de profiter aux élus ou à d’autres intérêts particuliers.
- Cette politique est considérée comme très contestable sur le plan éthique et peut parfois conduire à un abus de pouvoir ; elle suggère à tout le moins le favoritisme et l’impartialité.
- Jusqu’à ce que le Congrès y mette un terme il y a dix ans, les législateurs tentaient souvent d’ajouter des « affectations » qui ne profitaient à l’État du législateur qu’aux grands projets de loi.
- Les dépenses de l’État nuisent à l’économie en utilisant l’argent des contribuables au profit d’un groupe spécifique, sans pour autant soutenir les autres simultanément.
Qu’est-ce que la dépense en barils de porc ?
Lorsqu’elle a été introduite en 1863, l’expression « baril de porc » faisait initialement référence à tout argent qu’un gouvernement dépensait pour ses citoyens. Mais en l’espace d’une décennie, l’idée de la politique du « baril de porc » est devenue une dépense d’un politicien qui profite à certains électeurs en échange de leur soutien, soit financier, soit par les urnes.
La dépense en barils de porc est une référence à connotation négative, surtout lorsqu’elle est mentionnée en rapport avec le Congrès, car elle peut impliquer la corruption ou, à tout le moins, l’octroi de faveurs spéciales en échange d’autres faveurs.
Il est entendu que le coût d’une campagne est élevé, mais l’idée de dépenser l’argent du contribuable au profit de vos propres électeurs pour pouvoir conserver votre siège au Congrès est intrinsèquement peu recommandable.
Exemple de la politique de l’assiette au beurre
Pour illustrer la politique de l’assiette au beurre, prenons l’exemple d’un homme politique d’une ville de taille moyenne qui souhaite obtenir des fonds publics pour un projet de train à grande vitesse reliant sa ville à une autre ville de taille moyenne située à 160 km de là. Il vend le projet au gouvernement et reçoit 700 millions de dollars de fonds fédéraux. Cet argent constitue une aubaine économique pour les deux villes de taille moyenne concernées. L’emploi augmente à mesure que des travailleurs sont embauchés pour réaliser le projet. Une fois le projet achevé, les déplacements entre les deux villes augmentent, ce qui crée des opportunités pour les entreprises d’autres secteurs.
Cela dit, le bénéfice d’un tel projet est très localisé. Il ne s’étend pas bien au-delà des deux villes. En effet, l’élu a reçu de l’argent de l’ensemble du pays sans que le pays tout entier n’en retire aucun bénéfice en retour. Ce concept est connu en économie sous le nom de recherche de rente. L’effet global du projet sur la plus grande partie du pays est négatif. Les contribuables paient des impôts au gouvernement pour financer le projet mais ne reçoivent rien en retour de leur argent.
Le terme « dépenses dans un baril de porc » est parfois synonyme de patronage ou de recherche de rente, d’autres termes désignant la recherche d’avantages mutuels de manière à tirer profit des fonds du contribuable.
Historiquement, un exemple de dépenses de prestige est celui d’Abraham Lincoln qui a échangé des contrats de la guerre civile avec des hommes d’affaires du Nord en échange d’emplois de patronage et de soutien aux campagnes.
Ces dernières années, la pratique de l' »earmarking » est devenue une variation des dépenses de la charcuterie, sur laquelle le Congrès a mis un moratoire en 2010. L’affectation des crédits consiste à placer des ajouts législatifs, appelés « earmarking », sur les projets de loi de finances afin de rediriger l’argent vers des projets spéciaux se déroulant dans l’État d’un législateur particulier.