Netflix (NFLX) est le premier fournisseur mondial de films et de télévision en streaming, avec 193 millions d’abonnés payants dans plus de 190 pays. Netflix est en train de changer l’industrie de la télévision et mène des concurrents tels que Hulu, Disney+, Amazon Prime Video et HBO.
Les entreprises de divertissement en ligne s’appuient généralement sur la publicité ou un modèle commercial d’abonnement, ou une combinaison des deux, pour soutenir leurs activités. Par exemple, le plan de base de Hulu combine publicité et abonnement, mais les clients peuvent aussi payer plus cher pour un visionnage sans publicité. Netflix a choisi un modèle commercial qui repose uniquement sur les revenus d’abonnement. Elle propose trois niveaux de prix qui donnent aux clients l’accès à des émissions de télévision et à des films exclusifs et non exclusifs que la société a produits elle-même ou dont elle a obtenu la licence auprès du propriétaire du contenu.
Les droits perçus auprès des abonnés, associés à la mobilisation de capitaux par le biais de nouvelles émissions de dette, permettent à Netflix d’investir dans le contenu, soit par le biais d’une production interne, soit par des accords de licence avec les fournisseurs de contenu.
Points clés à retenir
- Netflix est le premier service de streaming de divertissement au monde avec 193 millions d’abonnés payants.
- Netflix négocie constamment de nouveaux accords de licence avec des émissions de télévision, des réseaux et des cinéastes.
- À la fin de 2019, Netflix avait 14,7 milliards de dollars de contenu sous licence dans ses livres.
- Le contenu que Netflix a produit lui-même valait 9,8 milliards de dollars.
Comment Netflix finance son contenu
Pour continuer à augmenter sa base d’abonnés, Netflix négocie constamment de nouveaux accords de licence avec des émissions de télévision, des réseaux et des producteurs de films, ou investit dans sa propre production de contenu. L’octroi de licences pour les contenus implique l’obtention de droits auprès des propriétaires d’une émission de télévision ou d’un film pour diffuser le contenu en continu par le biais d’un service tel que Netflix. Un accord de licence est établi entre les propriétaires du contenu et Netflix. Chaque accord varie en fonction des besoins des deux parties.
Par exemple, le propriétaire d’une émission de télévision pourrait accepter d’autoriser Netflix à diffuser en continu toutes les saisons de son émission pendant un, trois ou cinq ans. L’accord de licence peut limiter Netflix à, ou l’exclure de, certaines régions géographiques. Une émission criminelle britannique pourrait être disponible pour une distribution en ligne partout dans le monde, sauf au Royaume-Uni, le marché d’origine du producteur. Lorsque l’accord de licence prend fin, les deux parties peuvent négocier un renouvellement, ou Netflix peut retirer l’émission de sa bibliothèque si l’intérêt des spectateurs ne justifie pas le coût.
Un propriétaire de contenu peut accorder une licence de programmation à plusieurs plateformes de diffusion en continu, telles que Hulu ou Amazon Prime Video, ce qui rend les accords de licence entre les parties non exclusifs. Les accords de licence non exclusifs sont généralement moins chers à obtenir car la non-exclusivité diminue la valeur du contenu.
Alors que la concurrence continue de saturer le marché, les fournisseurs de services de streaming reconnaissent l’importance d’un contenu exclusif. Dans le cadre d’un accord de licence exclusive, le canal de distribution du streaming (parfois appelé « fenêtre de distribution ») est réservé à une seule plate-forme. Les accords peuvent être conclus pour une période déterminée ou à perpétuité.
Les accords de licence exclusifs sont beaucoup plus coûteux que les accords non exclusifs, bien qu’ils puissent entraîner une augmentation du nombre d’abonnés au fil du temps.
Le coût du commerce de contenu
L’obtention d’accords de licence est l’une des plus grosses dépenses de Netflix. Fin 2019, Netflix avait 24,5 milliards de dollars d’actifs de contenu dans son bilan, contre 20,1 milliards l’année précédente.
Sur ce montant, les contenus sous licence représentaient 14,7 milliards de dollars en 2019 et 14,08 milliards de dollars en 2018. La société consacre une plus grande partie de ses ressources financières au développement de ses propres programmes télévisés et films. Elle a produit pour 9,8 milliards de dollars de contenu en 2019, contre 6 milliards de dollars en 2018.
24,5 milliards de dollars
La valeur du contenu que Netflix détenait dans ses livres à la fin de 2019.
Parmi les exemples de contenus sous licence, on peut citer les films et les émissions de seconde diffusion tels que Shameless de Showtime, How to Get Away with Murder d’ABC, The Office d’Universal et The Godfather de Paramount. Parmi les exemples d’originaux de la marque Netflix qui sont néanmoins des contenus sous licence, citons House of Cards de MRC, Orange is the New Black de Lionsgate et The Crown de Sony. Parmi les films et les spectacles que Neflix a produits et dont elle est propriétaire, citons Stranger Things, Mind Hunter et The Irishman.
Netflix utilise l’exploration de données sur les consommateurs pour déterminer quels contenus les téléspectateurs paient pour voir et s’appuie fortement sur ces informations pour déterminer le coût total de chaque accord de licence. Les données sont compilées pour déterminer les heures de visionnage prévues de chaque émission de télévision ou film généré au cours d’un accord de licence – en établissant un coût par heure de visionnage. Il compare cette mesure à des accords de contenu similaires et fonde le prix final sur l’exclusivité, ainsi que sur la durée du contrat.