Le coût du capital et le taux d’actualisation sont deux termes très similaires et peuvent souvent être confondus. Ils présentent des distinctions importantes qui les rendent tous deux nécessaires pour décider si un nouvel investissement ou un nouveau projet sera rentable.
Coût du capital vs. taux d’actualisation : Une vue d’ensemble
Le coût du capital fait référence au rendement nécessaire pour rentabiliser un projet ou un investissement. Il est spécifiquement attribué au type de financement utilisé pour payer l’investissement ou le projet. S’il est financé en interne, il fait référence au coût des capitaux propres. S’il est financé à l’extérieur, il est utilisé pour faire référence au coût de la dette.
Le taux d’actualisation est le taux d’intérêt utilisé pour déterminer la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs dans une analyse des flux de trésorerie actualisés (DCF). Cela permet de déterminer si les flux de trésorerie futurs d’un projet ou d’un investissement auront une valeur supérieure à la dépense en capital nécessaire pour financer le projet ou l’investissement dans le présent. Le coût du capital est le taux minimum nécessaire pour justifier le coût d’une nouvelle entreprise, où le taux d’actualisation est le nombre qui doit atteindre ou dépasser le coût du capital.
De nombreuses entreprises calculent leur coût moyen pondéré du capital (CMPC) et l’utilisent comme taux d’actualisation lors de la budgétisation d’un nouveau projet.
Points clés à retenir
- Le coût du capital fait référence au rendement nécessaire à un projet ou à un investissement pour qu’il en vaille la peine.
- Le taux d’actualisation est le taux d’intérêt utilisé pour calculer la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs d’un projet ou d’un investissement.
- De nombreuses entreprises calculent leur WACC et l’utilisent comme taux d’actualisation lors de la budgétisation d’un nouveau projet.
Coût du capital
Le coût du capital est le rendement exigé par l’entreprise. Les prêteurs et les propriétaires de l’entreprise n’accordent pas de financement gratuitement ; ils veulent être payés pour avoir retardé leur propre consommation et assumé le risque d’investissement. Le coût du capital permet d’établir un rendement de référence que l’entreprise doit atteindre pour satisfaire ses investisseurs en dette et en capitaux propres.
La méthode la plus utilisée pour calculer le coût du capital est le poids relatif de toutes les sources d’investissement en capital, puis l’ajustement du rendement requis en conséquence.
Si une entreprise était entièrement financée par des obligations ou d’autres prêts, son coût du capital serait égal à son coût de la dette. À l’inverse, si l’entreprise est entièrement financée par des émissions d’actions ordinaires ou privilégiées, le coût du capital sera égal au coût des capitaux propres. Étant donné que la plupart des entreprises combinent le financement par emprunt et par capitaux propres, le WACC permet de transformer le coût de l’emprunt et le coût des capitaux propres en un seul chiffre significatif.
Taux d’actualisation
Il n’est logique pour une entreprise de lancer un nouveau projet que si ses revenus escomptés sont supérieurs à ses coûts escomptés – en d’autres termes, elle doit être rentable. Le taux d’actualisation permet d’estimer la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs du projet.
Un taux d’actualisation approprié ne peut être déterminé qu’après que l’entreprise a estimé le flux de trésorerie disponible du projet. Une fois que l’entreprise est parvenue à un chiffre de flux de trésorerie disponible, celui-ci peut être actualisé pour déterminer la valeur actuelle nette (VAN).
La fixation du taux d’actualisation n’est pas toujours simple. Même si de nombreuses entreprises utilisent le WACC comme approximation du taux d’actualisation, d’autres méthodes sont également utilisées. Dans les situations où le nouveau projet est considérablement plus ou moins risqué que l’exploitation normale de l’entreprise, il peut être préférable d’ajouter une prime de risque au cas où le coût du capital est sous-évalué ou que le projet ne génère pas autant de flux de trésorerie que prévu.
L’ajout d’une prime de risque au coût du capital et l’utilisation de cette somme comme taux d’actualisation prennent en considération le risque d’investissement. C’est pourquoi le taux d’actualisation est généralement toujours plus élevé que le coût du capital.
Le coût du capital et le taux d’actualisation sont deux éléments qui se complètent pour déterminer si un investissement ou un projet potentiel sera rentable. Le coût du capital fait référence au taux de rendement minimal nécessaire à un investissement pour qu’il soit rentable, tandis que le taux d’actualisation est le taux utilisé pour actualiser les flux de trésorerie futurs d’un investissement à la valeur actuelle afin de déterminer si un investissement sera rentable. Le taux d’actualisation prend généralement en considération une prime de risque et est donc généralement plus élevé que le coût du capital.