Qu’est-ce qu’une courbe d’indifférence ?
Une courbe d’indifférence, par rapport à deux produits de base, est un graphique montrant les combinaisons des deux produits de base qui laissent le consommateur aussi bien loti ou aussi satisfait – donc indifférent – d’avoir une combinaison quelconque sur la courbe.
Les courbes d’indifférence sont des dispositifs heuristiques utilisés dans la microéconomie contemporaine pour démontrer les préférences des consommateurs et les limites d’un budget. Les économistes ont adopté les principes des courbes d’indifférence dans l’étude de l’économie du bien-être.
Points clés à retenir
- Une courbe d’indifférence montre une combinaison de deux biens qui donnent à un consommateur une satisfaction et une utilité égales, rendant ainsi le consommateur indifférent.
- Le long de la courbe, le consommateur a une préférence égale pour les combinaisons de biens indiquées, c’est-à-dire qu’il est indifférent à toute combinaison de biens sur la courbe.
- En règle générale, les courbes d’indifférence sont présentées de manière convexe par rapport à l’origine, et aucune courbe d’indifférence ne se croise jamais.
Comprendre une courbe d’indifférence
L’analyse de la courbe d’indifférence standard fonctionne sur un simple graphique en deux dimensions. Chaque axe représente un type de bien économique. Le long de la courbe ou de la ligne, le consommateur n’a aucune préférence pour l’une ou l’autre combinaison de biens car les deux biens lui procurent le même niveau d’utilité. Par exemple, un jeune garçon peut être indifférent entre la possession de deux bandes dessinées et d’un camion jouet, ou de quatre camions jouets et d’une bande dessinée.
Analyse de la courbe d’indifférence
Les courbes d’indifférence fonctionnent selon de nombreuses hypothèses, par exemple, chaque courbe d’indifférence est généralement convexe par rapport à l’origine, et il n’y a jamais deux courbes d’indifférence qui se croisent. On suppose toujours que les consommateurs sont plus satisfaits lorsqu’ils obtiennent des lots de marchandises sur des courbes d’indifférence plus éloignées de l’origine.
Au fur et à mesure que les revenus augmentent, un individu modifie généralement son niveau de consommation parce qu’il peut se permettre plus de produits de base, avec pour résultat qu’il se retrouve sur une courbe d’indifférence plus éloignée de son origine – et donc mieux lotie.
De nombreux principes fondamentaux de la microéconomie apparaissent dans l’analyse des courbes d’indifférence, notamment le choix individuel, la théorie de l’utilité marginale, le revenu, les effets de substitution et la théorie subjective de la valeur. L’analyse des courbes d’indifférence met l’accent sur les taux marginaux de substitution (TMS) et les coûts d’opportunité. Toutes les autres variables économiques et les complications possibles sont traitées comme stables ou ignorées, sauf si elles sont placées sur le graphique d’indifférence.
La plupart des manuels d’économie s’appuient sur des courbes d’indifférence pour présenter le choix optimal de biens pour tout consommateur en fonction de ses revenus. L’analyse classique suggère que l’ensemble de consommation optimal se situe au point où la courbe d’indifférence d’un consommateur est tangente à sa contrainte budgétaire.
La pente de la courbe d’indifférence est connue sous le nom de MRS. La MRS est le taux auquel le consommateur est prêt à abandonner un bien pour un autre. Si le consommateur apprécie les pommes, par exemple, il sera plus lent à les abandonner au profit des oranges, et la pente reflètera ce taux de substitution.
Critiques et complications de la courbe d’indifférence
Les courbes d’indifférence, comme de nombreux aspects de l’économie contemporaine, ont été critiquées pour avoir trop simplifié ou fait des suppositions irréalistes sur le comportement humain. Une critique notable est que l’indifférence est conceptuellement incompatible avec l’action économique, et que toute action démontre nécessairement une préférence, et non une indifférence. Sinon, aucune action n’aurait lieu.
D’autres critiques font remarquer qu’il est théoriquement possible d’avoir des courbes d’indifférence concaves ou même des courbes circulaires qui sont soit convexes soit concaves à l’origine en divers points. Les préférences des consommateurs peuvent également changer entre deux points différents dans le temps, rendant ainsi des courbes d’indifférence spécifiques pratiquement inutiles.