Qu’est-ce que l’indice de développement humain (IDH)
L’indice de développement humain (IDH) est une statistique développée et compilée par les Nations Unies pour mesurer le niveau de développement social et économique des différents pays. Il est composé de quatre principaux domaines d’intérêt : le nombre moyen d’années de scolarité, l’espérance de vie à la naissance et le revenu national brut par habitant. Cet indice est un outil utilisé pour suivre l’évolution des niveaux de développement dans le temps et pour comparer les niveaux de développement des différents pays.
Points clés à retenir
- L’IDH est un système de mesure utilisé par les Nations Unies pour évaluer le niveau de développement humain individuel dans chaque pays.
- L’IDH utilise des éléments tels que le revenu annuel moyen et les attentes en matière d’éducation pour classer et comparer les pays.
- L’IDH a été critiqué par les défenseurs des droits sociaux pour ne pas représenter une mesure suffisamment large de la qualité de vie et par les économistes pour ne pas fournir d’informations supplémentaires utiles au-delà de mesures plus simples du niveau de vie économique.
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Comprendre l’indice de développement humain (IDH)
L’indice de développement humain (IDH) a été établi pour mettre l’accent sur les individus, plus précisément sur leurs possibilités de réaliser un travail et une vie satisfaisants. L’évaluation du potentiel de développement humain individuel d’un pays fournit une mesure supplémentaire pour évaluer le niveau de développement d’un pays, en plus de considérer les statistiques standard de croissance économique, telles que le produit intérieur brut (PIB).
Cet indice peut également être utilisé pour examiner les différents choix politiques des nations ; si, par exemple, deux pays ont approximativement le même revenu national brut (RNB) par habitant, il peut alors aider à évaluer pourquoi ils produisent des résultats très disparates en matière de développement humain. Les partisans de l’IDH espèrent qu’il pourra être utilisé pour stimuler un débat public aussi productif sur les politiques.
Comment l’IDH est-il mesuré ?
L’IDH est une mesure sommaire des niveaux de réalisation de base du développement humain. L’IDH calculé d’un pays est une moyenne des indices de chacun des aspects de la vie qui sont examinés : la connaissance et la compréhension, une vie longue et saine, et un niveau de vie acceptable. Chacune des quatre composantes est normalisée sur une échelle de 0 à 1, puis la moyenne géométrique des trois composantes est calculée.
L’aspect santé de l’IDH est mesuré par l’espérance de vie, telle que calculée au moment de la naissance, dans chaque pays, normalisée de sorte que cette composante soit égale à 0 lorsque l’espérance de vie est de 20 ans et égale à 1 lorsque l’espérance de vie est de 85 ans.
L’éducation est mesurée à deux niveaux : le nombre moyen d’années de scolarité pour les résidents d’un pays et le nombre d’années de scolarité attendues d’un enfant à l’âge moyen pour commencer l’école. Chacun de ces niveaux est normalisé séparément, de sorte que 15 années moyennes de scolarité sont égales à une, et 18 années de scolarité escomptées sont égales à une, et une moyenne simple des deux est calculée.
La mesure choisie pour représenter le niveau de vie est le RNB par habitant basé sur la parité de pouvoir d’achat (PPA), une mesure commune utilisée pour refléter le revenu moyen. Le niveau de vie est normalisé de sorte qu’il est égal à 1 lorsque le RNB par habitant est de 75 000 dollars et égal à 0 lorsque le RNB par habitant est de 100 dollars. Le score final de l’indice de développement humain pour chaque pays est calculé comme une moyenne géométrique des trois composantes en prenant la racine cubique du produit des scores normalisés des composantes.
Limites de l’indice
L’IDH est une simplification et une évaluation, certes limitée, du développement humain. L’IDH ne reflète pas spécifiquement les facteurs de qualité de vie, tels que les mouvements d’autonomisation ou le sentiment général de sécurité. En reconnaissance de ces faits, le Bureau du Rapport sur le développement humain (BRDH) fournit des indices composites supplémentaires pour évaluer d’autres aspects de la vie, y compris les questions d’inégalité telles que la disparité entre les sexes ou l’inégalité raciale. L’examen et l’évaluation de l’IDH d’un pays s’effectuent de préférence de concert avec l’examen de ces facteurs et d’autres, tels que le taux de croissance économique du pays, l’expansion des possibilités d’emploi et le succès des initiatives entreprises pour améliorer la qualité de vie générale au sein d’un pays.
Plusieurs économistes ont critiqué l’IDH en disant qu’il est essentiellement redondant en raison des corrélations élevées entre l’IDH, ses composantes et des mesures plus simples du revenu par habitant. Le RNB par habitant (ou même le PIB par habitant) présente une très forte corrélation avec l’IDH global et les deux autres composantes, tant en termes de valeurs que de classement. Compte tenu de ces corrélations fortes et cohérentes, il serait plus simple et plus clair de se contenter de comparer le RNB par habitant entre les pays plutôt que de consacrer du temps et des ressources à la collecte de données pour les composantes supplémentaires qui ne fournissent que peu ou pas d’informations supplémentaires à l’indice global.
En effet, un principe fondamental de la conception de l’indice composite est de ne pas inclure de multiples composantes supplémentaires qui sont fortement corrélées d’une manière qui suggère qu’elles pourraient refléter le même phénomène sous-jacent. Cela permet d’éviter un double comptage inefficace et d’éviter d’introduire des sources supplémentaires d’erreurs potentielles dans les données.
Dans le cas de l’IDH, l’inclusion des composantes est problématique car il est facilement plausible que des revenus moyens plus élevés entraînent directement à la fois un investissement plus important dans l’éducation formelle et une amélioration de la santé et de la longévité, et les définitions et la mesure des années de scolarité et de l’espérance de vie peuvent varier considérablement d’un pays à l’autre.