Qu’est-ce que l’intégration économique ?
L’intégration économique est un arrangement entre nations qui comprend généralement la réduction ou l’élimination des barrières commerciales et la coordination des politiques monétaires et fiscales. L’intégration économique vise à réduire les coûts tant pour les consommateurs que pour les producteurs et à accroître les échanges entre les pays participant à l’accord.
L’intégration économique est parfois appelée intégration régionale car elle se produit souvent entre nations voisines.
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L’intégration économique expliquée
Lorsque les économies régionales s’accordent sur l’intégration, les barrières commerciales tombent et la coordination économique et politique s’accroît.
Les spécialistes de ce domaine définissent sept étapes d’intégration économique : une zone commerciale préférentielle, une zone de libre-échange, une union douanière, un marché commun, une union économique, une union économique et monétaire et une intégration économique complète. La dernière étape représente une harmonisation totale de la politique fiscale et une union monétaire complète.
Points clés à retenir
- L’intégration économique, ou intégration régionale, est un accord entre nations visant à réduire ou à éliminer les barrières commerciales et à s’entendre sur les politiques fiscales.
- L’Union européenne, par exemple, représente une intégration économique complète.
- Les nationalistes stricts peuvent s’opposer à l’intégration économique par crainte d’une perte de souveraineté.
Avantages de l’intégration économique
Les avantages de l’intégration économique se répartissent en trois catégories : les avantages commerciaux, l’emploi et la coopération politique.
Plus précisément, l’intégration économique entraîne généralement une réduction du coût des échanges, une meilleure disponibilité des biens et services et une plus grande variété de ceux-ci, ainsi que des gains d’efficacité qui se traduisent par un pouvoir d’achat plus élevé.
L’intégration économique peut réduire les coûts du commerce, améliorer la disponibilité des biens et des services et accroître le pouvoir d’achat des consommateurs dans les pays membres.
Les possibilités d’emploi ont tendance à s’améliorer parce que la libéralisation du commerce entraîne une expansion du marché, un partage des technologies et des investissements transfrontaliers.
La coopération politique entre les pays peut également s’améliorer grâce à des liens économiques plus forts, qui incitent à résoudre les conflits de manière pacifique et conduisent à une plus grande stabilité.
Les coûts de l’intégration économique
Malgré les avantages, l’intégration économique a des coûts. Ceux-ci se répartissent en deux catégories :
- Détournement des échanges. C’est-à-dire que le commerce peut être détourné des non-membres vers les membres, même s’il est économiquement préjudiciable pour l’État membre.
- L’érosion de la souveraineté nationale. Les membres des unions économiques sont généralement tenus d’adhérer aux règles relatives au commerce, à la politique monétaire et aux politiques fiscales établies par un organe de politique extérieure non élu.
Parce que les économistes et les décideurs politiques estiment que l’intégration économique apporte des avantages importants, de nombreuses institutions tentent de mesurer le degré d’intégration économique entre les pays et les régions. La méthodologie de mesure de l’intégration économique fait généralement appel à de multiples indicateurs économiques, notamment les échanges de biens et de services, les flux de capitaux transfrontaliers et les migrations de main-d’œuvre. L’évaluation de l’intégration économique comprend également des mesures de conformité institutionnelle, comme l’adhésion aux syndicats et la force des institutions qui protègent les droits des consommateurs et des investisseurs.
Exemple concret d’intégration économique
L’Union européenne (UE) a été créée en 1993 et comptait 28 États membres en 2019. Depuis 2002, 19 de ces nations ont adopté l’euro comme monnaie commune. Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’UE représente 16,04 % du produit intérieur brut mondial.
Le Royaume-Uni a voté en 2016 pour quitter l’UE. En janvier 2020, les législateurs britanniques et le Parlement européen ont voté pour accepter le retrait du Royaume-Uni. L’objectif est de finaliser la sortie d’ici janvier 2021.