Définition des obligations amorties

Qu’est-ce qu’une obligation amortie ?

Une obligation amortie est une obligation dont le principal (valeur nominale) de la dette est remboursé régulièrement, ainsi que ses intérêts débiteurs pendant la durée de vie de l’obligation. Un prêt hypothécaire résidentiel à taux fixe est un exemple courant, car le paiement mensuel reste constant pendant toute la durée de vie de l’obligation, par exemple 30 ans. Cependant, chaque paiement représente un pourcentage légèrement différent de la combinaison des intérêts et du principal. Une obligation amortie est différente d’un prêt à tempérament ou d’un prêt à remboursement in fine, dont une grande partie du principal ne doit être remboursée qu’à l’échéance.

Comprendre les obligations amorties

Le capital remboursé sur la durée de vie d’un prêt ou d’une obligation amortie est réparti selon un calendrier d’amortissement, généralement en calculant des paiements égaux tout au long du parcours. Cela signifie qu’au cours des premières années d’un prêt, la part des intérêts dans le service de la dette sera plus importante que la part du principal. Toutefois, à mesure que le prêt arrive à échéance, la part de chaque paiement qui sert à payer les intérêts diminue et celle qui sert à payer le principal augmente. Les calculs pour un prêt à amortissement sont similaires à ceux d’une rente en utilisant la valeur temps de l’argent, et peuvent être effectués rapidement en utilisant un calculateur d’amortissement.

Points clés à retenir

  • Une obligation amortie est un type d’obligation dont chaque paiement sert à la fois à payer les intérêts et le principal.
  • Au début du prêt, une grande partie de chaque paiement sera consacrée aux intérêts, et à la fin, un pourcentage plus important sera consacré au principal.
  • Un prêt hypothécaire à taux fixe sur 30 ans est un exemple de prêt amorti.
  • Un calendrier d’amortissement est utilisé pour calculer le pourcentage des intérêts et le pourcentage du principal de chaque paiement d’obligations.
  • Deux méthodes comptables sont utilisées pour l’amortissement des primes et décotes des obligations : la méthode linéaire et la méthode des intérêts effectifs.
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L’amortissement de la dette affecte deux risques fondamentaux de l’investissement obligataire. Premièrement, il réduit considérablement le risque de crédit du prêt ou de l’obligation car le principal du prêt est remboursé au fil du temps, plutôt que d’un seul coup à l’échéance, lorsque le risque de défaillance est le plus élevé. Deuxièmement, l’amortissement réduit la durée de l’obligation, ce qui diminue la sensibilité de la dette au risque de taux d’intérêt, par rapport à d’autres dettes non amorties ayant la même échéance et le même taux de coupon. En effet, plus le temps passe, plus les paiements d’intérêts sont faibles, de sorte que l’échéance moyenne pondérée (EMP) des flux de trésorerie associés à l’obligation est plus faible.

Exemple d’amortissement d’une obligation

Les hypothèques à taux fixe sur 30 ans sont amorties de telle sorte que chaque paiement mensuel serve à couvrir les intérêts et le capital. Supposons que vous achetiez une maison avec un prêt hypothécaire de 400 000 $ à taux fixe sur 30 ans avec un taux d’intérêt de 5 %. La mensualité est de 2 147,29 $, soit 25 767,48 $ par an.

À la fin de la première année, vous avez effectué 12 paiements, la plupart des paiements ont servi à payer les intérêts, et seulement 3 406 $ du principal sont remboursés, ce qui laisse un solde de 396 593 $. L’année suivante, le montant des paiements mensuels reste le même, mais le capital remboursé passe à 6 075 $. Passons maintenant à la 29e année, où 24 566 $ (soit la quasi-totalité des 25 767,48 $ de versements annuels) seront consacrés au remboursement du principal. Des calculateurs d’hypothèque ou d’amortissement gratuits sont facilement accessibles en ligne pour vous aider à effectuer rapidement ces calculs.

Méthode d’amortissement linéaire et méthode d’amortissement des intérêts effectifs

Traiter une obligation comme un actif amorti est une méthode comptable utilisée par les sociétés qui émettent des obligations. Elle permet aux émetteurs de traiter l’escompte de l’obligation comme un actif sur la durée de vie de l’obligation jusqu’à sa date d’échéance. Une obligation est vendue avec une décote lorsqu’une société la vend à un prix inférieur à sa valeur nominale et vendue avec une prime lorsque le prix reçu est supérieur à la valeur nominale.

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Si une obligation est émise avec une décote, c’est-à-dire offerte à la vente en dessous de sa valeur nominale, la décote doit être traitée comme une dépense ou peut être amortie comme un actif. De cette façon, une obligation amortie est utilisée spécifiquement à des fins fiscales car la décote de l’obligation amortie est traitée comme une partie des charges d’intérêts d’une société dans son compte de résultat. Les intérêts débiteurs, qui sont des coûts hors exploitation, réduisent le bénéfice avant impôt (EBT) d’une société et, par conséquent, le montant de sa charge fiscale.

L’amortissement est une méthode comptable qui réduit progressivement et systématiquement la valeur de revient d’un actif incorporel à durée de vie limitée.

L’intérêt effectif et l’amortissement linéaire sont les deux options pour amortir les primes ou les décotes des obligations. La façon la plus simple de comptabiliser une obligation amortie est d’utiliser la méthode d’amortissement linéaire. Selon cette méthode de comptabilité, la décote de l’obligation qui est amortie chaque année est égale sur la durée de vie de l’obligation.

Les entreprises peuvent également émettre des obligations amorties et utiliser la méthode de l’intérêt effectif. Plutôt que d’attribuer un montant égal d’amortissement pour chaque période, l’intérêt effectif calcule différents montants à appliquer aux frais d’intérêt au cours de chaque période. Dans ce deuxième type de comptabilité, l’escompte amorti des obligations est basé sur la différence entre les revenus d’intérêts de l’obligation et les intérêts à payer. La méthode de l’intérêt effectif nécessite une calculatrice financière ou un logiciel de tableur pour en déduire les montants.

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