Financement par emprunt ou par capitaux propres : Une vue d’ensemble
Lors du financement d’une entreprise, le « coût » est la dépense mesurable pour obtenir des capitaux. Dans le cas de l’endettement, il s’agit des frais d’intérêt qu’une entreprise paie sur sa dette. Avec les capitaux propres, le coût du capital fait référence à la créance sur les revenus fournie aux actionnaires pour leur participation dans l’entreprise.
Points clés à retenir
- Lors du financement d’une entreprise, le « coût » est la dépense mesurable pour obtenir des capitaux.
- Avec les capitaux propres, le coût du capital fait référence à la créance sur les revenus fournie aux actionnaires pour leur participation dans l’entreprise.
- Pour autant que l’on s’attende à ce qu’une entreprise ait de bons résultats, le financement par l’emprunt peut généralement être obtenu à un coût effectif inférieur.
Financement par l’emprunt
Lorsqu’une entreprise mobilise des capitaux en vendant des titres de créance à des investisseurs, on parle de financement par l’emprunt. En échange du prêt de l’argent, les particuliers ou les institutions deviennent des créanciers et reçoivent la promesse que le principal et les intérêts de la dette seront remboursés selon un calendrier régulier.
Financement en fonds propres
Le financement par capitaux propres est le processus de mobilisation de capitaux par la vente d’actions dans une entreprise. Le financement par actions s’accompagne d’une participation des actionnaires. Le financement en fonds propres peut aller de quelques milliers de dollars levés par un entrepreneur auprès d’un investisseur privé à une introduction en bourse se chiffrant en milliards.
Si une entreprise ne parvient pas à générer suffisamment de liquidités, la nature à coût fixe de la dette peut s’avérer trop lourde. Cette idée de base représente le risque associé au financement par l’emprunt.
Exemple
Si l’on attend d’une entreprise qu’elle soit performante, vous pouvez généralement obtenir un financement par emprunt à un coût effectif moindre.
Par exemple, si vous dirigez une petite entreprise et avez besoin d’un financement de 40 000 dollars, vous pouvez soit contracter un prêt bancaire de 40 000 dollars à un taux d’intérêt de 10 %, soit vendre une participation de 25 % dans votre entreprise à votre voisin pour 40 000 dollars.
Supposons que votre entreprise réalise un bénéfice de 20 000 $ au cours de l’année suivante. Si vous avez contracté un emprunt bancaire, vos frais d’intérêt (coût du financement de la dette) s’élèvent à 4 000 dollars, ce qui vous laisse un bénéfice de 16 000 dollars.
À l’inverse, si vous aviez eu recours au financement par actions, vous n’auriez eu aucune dette (et donc aucun frais d’intérêt), mais vous n’auriez conservé que 75 % de vos bénéfices (les 25 % restants étant détenus par votre voisin). Par conséquent, votre profit personnel ne serait que de 15 000 $, soit (75 % x 20 000 $).
Cet exemple vous montre qu’il est moins coûteux pour vous, en tant qu’actionnaire initial de votre société, d’émettre des titres de créance plutôt que des actions. Les impôts rendent la situation encore meilleure si vous avez des dettes, puisque les intérêts sont déduits du bénéfice avant la perception de l’impôt sur le revenu, ce qui agit comme un bouclier fiscal (bien que nous ayons ignoré les impôts dans cet exemple par souci de simplicité).
Bien sûr, l’avantage de la nature à intérêt fixe de la dette peut aussi être un inconvénient. Elle présente une dépense fixe, ce qui augmente le risque de l’entreprise. Pour revenir à notre exemple, supposons que votre entreprise ne gagne que 5 000 dollars au cours de l’année suivante. Avec un financement par l’emprunt, vous auriez toujours les mêmes 4 000 $ d’intérêts à payer, de sorte qu’il ne vous resterait que 1 000 $ de bénéfice (5 000 – 4 000 $). Avec le financement par capitaux propres, vous n’avez là encore aucun intérêt à payer, mais vous ne conservez que 75 % de vos bénéfices, ce qui vous laisse 3 750 $ de bénéfices (75 % x 5 000 $).
Toutefois, si une entreprise ne parvient pas à générer suffisamment de liquidités, le caractère fixe de la dette peut s’avérer trop lourd. Cette idée de base représente le risque associé au financement par l’emprunt.
Les entreprises ne sont jamais totalement certaines de ce que seront leurs bénéfices à l’avenir (bien qu’elles puissent faire des estimations raisonnables). Plus leurs bénéfices futurs sont incertains, plus le risque est grand. Par conséquent, les entreprises des secteurs très stables et dont les flux de trésorerie sont constants font généralement un plus grand usage de l’endettement que les entreprises des secteurs à risque ou les entreprises très petites et qui commencent à peine leurs activités. Les nouvelles entreprises dont l’incertitude est élevée peuvent avoir du mal à obtenir un financement par emprunt et financent souvent leurs activités en grande partie par des fonds propres. (Pour une lecture connexe, voir « Une entreprise doit-elle émettre des dettes ou des capitaux propres ?)