La règle de Taylor est un modèle de prévision des taux d’intérêt inventé par le célèbre économiste John Taylor en 1992 et décrit dans son étude de 1993, « Discretion Versus Policy Rules in Practice
« . Elle suggère aux banques centrales la manière dont elles devraient modifier les taux d’intérêt pour tenir compte de l’inflation et d’autres conditions économiques.
La règle de Taylor suggère que la Réserve fédérale devrait augmenter les taux lorsque l’inflation est supérieure à l’objectif ou lorsque la croissance du produit intérieur brut (PIB) est trop élevée et supérieure au potentiel. Elle suggère également que la Réserve fédérale abaisse les taux lorsque l’inflation est inférieure au niveau cible ou lorsque la croissance du PIB est trop lente et inférieure au potentiel.
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Le contexte de la règle de Taylor
des
des
d’
de la
de la
I=R +PI+0,5(PI-PI
∗)+0
,5(Y-Y
∗) où : I=Taux nominal
des
fonds
fédéraux R∗=Tauxréeldesfonds fédéraux (généralement 2%
) ∗
PI=Taux
d’inflation
PI
∗=Taux d’inflationcible Y=Logarithmede laproduction réelle Y∗=Logarithmede laproduction potentielle
Au début des années 1990, Taylor a opéré avec des hypothèses crédibles selon lesquelles la Réserve fédérale déterminait les taux d’intérêt futurs en se basant sur la théorie des attentes rationnelles de la macroéconomie. Il s’agit d’un modèle rétrospectif qui suppose que si les travailleurs, les consommateurs et les entreprises ont des attentes positives pour l’avenir de l’économie, alors les taux d’intérêt n’ont pas besoin d’être ajustés.
Taylor a fait remarquer que le problème avec ce modèle n’est pas seulement qu’il est rétrograde, mais qu’il ne tient pas compte non plus des perspectives économiques à long terme. Cette situation a donné naissance à la règle de Taylor.
Depuis sa création, la règle de Taylor a servi non seulement à évaluer les taux d’intérêt, l’inflation et les niveaux de production, mais aussi à mesurer les niveaux appropriés de la masse monétaire.
La formule de la règle de Taylor
Le produit de la règle de Taylor est constitué de trois chiffres : un taux d’intérêt, un taux d’inflation et un taux de PIB, tous basés sur un taux d’équilibre pour évaluer le bon équilibre d’un taux d’intérêt prévu par les autorités monétaires.
Cette formule suggère que la différence entre un taux d’intérêt nominal et un taux d’intérêt réel est l’inflation. Les taux d’intérêt réels tiennent compte de l’inflation alors que les taux nominaux ne le font pas. Pour comparer les taux d’inflation, il faut examiner les facteurs qui la déterminent.
Trois facteurs qui alimentent l’inflation
Les prix et l’inflation sont déterminés par trois facteurs : l’indice des prix à la consommation (IPC), les prix à la production et l’indice de l’emploi. Aujourd’hui, la plupart des pays considèrent l’indice des prix à la consommation dans son ensemble plutôt que l’IPC de base. Cette méthode permet à un observateur d’examiner l’image globale d’une économie en termes de prix et d’inflation, puisque l’IPC de base exclut les prix des denrées alimentaires et de l’énergie.
La hausse des prix signifie une inflation plus élevée, c’est pourquoi Taylor recommande de prendre en compte le taux d’inflation sur un an (ou quatre trimestres) pour obtenir un tableau complet.
Il recommande que le taux d’intérêt réel soit 1,5 fois supérieur au taux d’inflation. Cette recommandation est basée sur l’hypothèse d’un taux d’équilibre qui met en balance le taux d’inflation réel et le taux d’inflation attendu. Taylor appelle cela l’équilibre, un état d’équilibre de 2 %, égal à un taux d’environ 2 %. Mais ce n’est qu’une partie de l’équation – il faut aussi tenir compte de la production.
Pour évaluer correctement l’inflation et les niveaux de prix, il faut appliquer une moyenne mobile des différents niveaux de prix afin de déterminer une tendance et de lisser les fluctuations. Effectuez les mêmes fonctions sur un graphique mensuel des taux d’intérêt. Suivez le taux des fonds fédéraux pour déterminer les tendances.
Déterminer la production économique totale
La production totale d’une économie peut être déterminée par la productivité, la participation de la main-d’œuvre et les changements dans l’emploi. Pour le calcul de la règle de Taylor, nous examinons la production réelle par rapport à la production potentielle.
La règle de Taylor considère le PIB en termes de PIB réel et nominal, ou ce que Taylor appelle le PIB réel et tendanciel. Elle prend en compte le déflateur du PIB, qui mesure les prix de tous les biens produits sur le marché intérieur. Pour ce faire, nous divisons le PIB nominal par le PIB réel et multiplions ce chiffre par 100.
La réponse est le chiffre du PIB réel. Nous déflatons le PIB nominal en un chiffre réel afin de mesurer pleinement la production totale d’une économie.
Lorsque l’inflation est conforme aux objectifs et que le PIB croît à son potentiel, on dit que les taux sont neutres. Ce modèle vise à stabiliser l’économie à court terme et à stabiliser l’inflation à long terme.
La règle de Taylor et les bulles d’actifs
Certains ont pensé que la banque centrale était responsable, au moins en partie, de la crise du logement en 2007-2008. Ils affirment que les taux d’intérêt ont été maintenus trop bas dans les années qui ont suivi la bulle Internet et qui ont conduit à l’effondrement du marché du logement en 2008.
C’est ce qui provoque des bulles d’actifs, de sorte que les taux d’intérêt doivent finalement être relevés pour équilibrer les niveaux d’inflation et de production. Un autre problème des bulles d’actifs est que les niveaux de la masse monétaire augmentent bien plus que nécessaire pour équilibrer une économie souffrant de déséquilibres en matière d’inflation et de production.
Si la banque centrale avait suivi la règle de Taylor pendant cette période, qui indiquait que le taux d’intérêt devait être beaucoup plus élevé, la bulle aurait peut-être été plus petite, car moins de gens auraient été incités à acheter des maisons.