Quel est le principal modèle commercial des compagnies d’assurance ?

Les compagnies d’assurance fondent leurs modèles d’entreprise sur la prise en charge et la diversification des risques. Le modèle d’assurance essentiel consiste à mettre en commun les risques des différents payeurs et à les redistribuer sur un portefeuille plus large. La plupart des compagnies d’assurance génèrent des revenus de deux manières : En facturant des primes en échange d’une couverture d’assurance, puis en réinvestissant ces primes dans d’autres actifs générant des intérêts. Comme toutes les entreprises privées, les compagnies d’assurance s’efforcent de commercialiser efficacement leurs produits et de minimiser les coûts administratifs.

Tarification et prise de risque

Les spécificités des modèles de revenus varient selon les compagnies d’assurance maladie, les compagnies d’assurance de biens et les garants financiers. Cependant, la première tâche de tout assureur est de tarifer le risque et de facturer une prime pour l’assumer.

Supposons que la compagnie d’assurance propose une police avec un versement conditionnel de 100 000 dollars. Elle doit évaluer la probabilité qu’un acheteur potentiel déclenche le paiement conditionnel et étendre ce risque en fonction de la durée de la police.

C’est là que la souscription des assurances est essentielle. Sans une bonne souscription, la compagnie d’assurance facturerait certains clients trop cher et d’autres trop peu pour assumer le risque. Elle pourrait ainsi faire payer les clients les moins risqués, ce qui finirait par entraîner une augmentation encore plus importante des tarifs. Si une compagnie évalue efficacement son risque, elle devrait engranger plus de recettes en termes de primes qu’elle ne dépense en paiements conditionnels.

En un sens, le véritable produit d’un assureur est la demande d’indemnisation. Lorsqu’un client dépose une réclamation, la compagnie doit la traiter, en vérifier l’exactitude et procéder au paiement. Ce processus d’ajustement est nécessaire pour filtrer les réclamations frauduleuses et minimiser le risque de perte pour l’entreprise.

Intérêts et recettes

Supposons que la compagnie d’assurance reçoive un million de dollars en primes pour ses polices. Elle pourrait conserver l’argent en espèces ou le placer sur un compte d’épargne, mais ce n’est pas très efficace : Au minimum, cette épargne sera exposée au risque d’inflation. Au lieu de cela, la compagnie peut trouver des actifs sûrs et à court terme pour investir ses fonds. Cela génère des revenus d’intérêts supplémentaires pour l’entreprise en attendant d’éventuels versements. Les instruments courants de ce type comprennent les obligations du Trésor, les obligations d’entreprise de qualité supérieure et les équivalents de trésorerie portant intérêt. 

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Réassurance

Certaines entreprises s’engagent dans la réassurance pour réduire les risques. La réassurance est une assurance que les compagnies d’assurance achètent pour se protéger des pertes excessives dues à une exposition élevée. La réassurance fait partie intégrante des efforts déployés par les compagnies d’assurance pour rester solvables et éviter les défaillances dues aux paiements, et les régulateurs l’imposent aux compagnies d’une certaine taille et d’un certain type.

Par exemple, une compagnie d’assurance peut souscrire trop d’assurance contre les ouragans, en se basant sur des modèles qui montrent de faibles chances qu’un ouragan inflige une zone géographique. Si l’inconcevable se produisait avec un ouragan frappant cette région, des pertes considérables pour la compagnie d’assurance pourraient s’ensuivre. Si la réassurance ne supprime pas certains risques, les compagnies d’assurance pourraient faire faillite dès qu’une catastrophe naturelle se produirait.

Les autorités de réglementation exigent qu’une compagnie d’assurance ne puisse émettre une police d’assurance que si elle est réassurée et que le plafond soit de 10 % de sa valeur. Ainsi, la réassurance permet aux compagnies d’assurance d’être plus agressives pour gagner des parts de marché, car elles peuvent transférer des risques. En outre, la réassurance permet de lisser les fluctuations naturelles des compagnies d’assurance, qui peuvent connaître des écarts importants en termes de profits et de pertes.

Pour de nombreuses compagnies d’assurance, c’est comme un arbitrage. Elles font payer un taux d’assurance plus élevé aux consommateurs individuels, puis elles obtiennent des taux moins élevés en réassurant ces polices en gros. 

Évaluation des assureurs

En atténuant les fluctuations de l’activité, la réassurance rend l’ensemble du secteur de l’assurance plus approprié pour les investisseurs.

Les entreprises du secteur de l’assurance, comme tout autre service non financier, sont évaluées en fonction de leur rentabilité, de leur croissance prévue, de leur rémunération et de leur risque. Mais il y a aussi des questions spécifiques au secteur. Comme les compagnies d’assurance ne font pas d’investissements en immobilisations, elles enregistrent peu d’amortissements et de très petites dépenses en capital. De plus, le calcul du fonds de roulement de l’assureur est un exercice difficile car il n’existe pas de comptes de fonds de roulement types. Les analystes n’utilisent pas de mesures impliquant la valeur de l’entreprise et des entreprises ; ils se concentrent plutôt sur les mesures des capitaux propres, telles que les ratios cours/bénéfices (C/B) et cours/valeur comptable (C/B). Les analystes effectuent une analyse des ratios en calculant des ratios spécifiques à l’assurance pour évaluer les entreprises.

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Le ratio C/B a tendance à être plus élevé pour les compagnies d’assurance qui présentent une forte croissance prévue, des paiements élevés et un faible risque. De même, le ratio P/B est plus élevé pour les compagnies d’assurance qui présentent une croissance prévue des bénéfices élevée, un profil de risque faible, une distribution élevée et un rendement élevé des capitaux propres. Si l’on garde tout constant, le rendement des capitaux propres a l’effet le plus important sur le ratio P/B.

Lorsqu’ils comparent les ratios C/B et P/E dans le secteur de l’assurance, les analystes doivent faire face à des facteurs de complication supplémentaires. Les compagnies d’assurance constituent des provisions estimées pour leurs futurs frais de sinistres. Si l’assureur est trop conservateur ou trop agressif dans l’estimation de ces provisions, les ratios C/B et P/E peuvent être trop élevés ou trop bas.

Le degré de diversification entrave également la comparabilité dans le secteur de l’assurance. Il est fréquent que les assureurs soient impliqués dans une ou plusieurs activités d’assurance distinctes, telles que l’assurance vie, l’assurance de biens et l’assurance responsabilité. Selon le degré de diversification, les compagnies d’assurance sont confrontées à des risques et des rendements différents, ce qui fait que leurs ratios C/B et P/E diffèrent d’un secteur à l’autre. 

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