Les deux principaux exemples de politique fiscale expansionniste sont les réductions d’impôts et l’augmentation des dépenses publiques. Ces deux politiques visent à accroître la demande globale tout en contribuant aux déficits ou en réduisant les excédents budgétaires. Elles sont généralement mises en œuvre en période de récession ou lorsque l’on craint que l’une d’entre elles ne stimule la reprise ou ne prévienne une récession.
La macroéconomie classique considère que la politique budgétaire est une stratégie efficace que le gouvernement peut utiliser pour contrebalancer la dépression naturelle des dépenses et de l’activité économique qui se produit en période de récession. Lorsque les conditions commerciales se détériorent, les consommateurs et les entreprises réduisent leurs dépenses et leurs investissements. Cette réduction entraîne une nouvelle détérioration des affaires, déclenchant un cycle dont il peut être difficile de sortir.
La réaction individuelle à la récession peut aggraver la situation
Cette réponse rationnelle, au niveau individuel, à une récession peut exacerber la situation de l’économie dans son ensemble. La réduction des dépenses et de l’activité économique entraîne une diminution des recettes des entreprises, ce qui se traduit par une augmentation du chômage et une diminution encore plus importante des dépenses et de l’activité économique. Pendant la Grande Dépression, John Maynard Keynes a été le premier à identifier ce cycle négatif auto-renforcé dans sa « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de l’argent » et a identifié la politique fiscale comme un moyen de lisser et de prévenir ces tendances du cycle économique.
Comment le gouvernement stimule les dépenses
Le gouvernement tente de combler la réduction de la demande en offrant une manne aux citoyens par le biais d’une réduction d’impôts ou d’une augmentation des dépenses publiques, ce qui crée des emplois et réduit le chômage. Un exemple d’un tel effort est la loi de stimulation économique de 2008, dans laquelle le gouvernement a tenté de relancer l’économie en envoyant aux contribuables 600 ou 1 200 dollars selon leur état civil et le nombre de personnes à charge. Le coût total s’est élevé à 152 milliards de dollars. Les réductions d’impôts sont privilégiées par les conservateurs pour une politique fiscale expansionniste efficace, car ils ont moins confiance dans le gouvernement et plus dans les marchés.
Les libéraux ont tendance à être plus confiants dans la capacité du gouvernement à dépenser judicieusement et sont plus enclins à considérer les dépenses publiques comme un moyen de mener une politique budgétaire expansionniste. Un exemple de dépenses gouvernementales comme politique budgétaire expansionniste est l’American Recovery and Reinvestment Act de 2009. Cet effort a été entrepris en pleine récession et a totalisé 831 milliards de dollars. La plupart de ces dépenses ont ciblé les infrastructures, l’éducation et l’extension des allocations de chômage.