Un initié est une personne qui possède soit un accès à des informations non publiques de valeur sur une entreprise, soit la propriété d’actions représentant plus de 10 % du capital d’une entreprise. Cela fait des directeurs et des cadres supérieurs d’une entreprise des initiés.
Points clés à retenir
- Un initié est une personne qui a soit accès à des informations non publiques précieuses sur une entreprise, soit possède des actions représentant plus de 10 % du capital d’une entreprise.
- Les initiés sont légalement autorisés à acheter et à vendre des actions, mais les transactions doivent être enregistrées auprès de la SEC.
- Les délits d’initiés légaux sont fréquents, par exemple lorsqu’un PDG rachète des actions d’une société ou lorsque des employés achètent des actions de la société dans laquelle ils travaillent.
- L’utilisation illégale d’informations matérielles non publiques est généralement utilisée à des fins de profit.
- La SEC surveille les délits d’initiés en examinant les volumes de transactions, qui augmentent lorsqu’il n’y a pas de nouvelles publiées par l’entreprise ou à son sujet.
Délit d’initié légal
Les initiés sont légalement autorisés à acheter et à vendre des actions de l’entreprise et de toute filiale qui les emploie. Toutefois, ces transactions doivent être dûment enregistrées auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) et sont effectuées avec des dépôts préalables. Vous pouvez trouver des détails sur ce type de délit d’initié dans la base de données EDGAR
de la SEC.
Les délits d’initiés légaux sont fréquents, par exemple lorsqu’un PDG rachète des actions de sa société ou lorsque d’autres employés achètent des actions de la société dans laquelle ils travaillent. Souvent, l’achat d’actions par un PDG peut influencer l’évolution du prix des actions qu’il possède. Un bon exemple est lorsque Warren Buffett achète ou vend des actions dans les entreprises sous l’égide de Berkshire Hathaway.
Une idée fausse courante est que tous les délits d’initiés sont illégaux, mais il existe en fait deux méthodes pour les réaliser : l’une est légale et l’autre ne l’est pas.
Délit d’initié
La forme la plus tristement célèbre de délit d’initié est l’utilisation illégale d’informations matérielles non publiques à des fins de profit. Il est important de se rappeler que cela peut être fait par n’importe qui, y compris les dirigeants de l’entreprise, leurs amis et parents, ou simplement une personne ordinaire dans la rue, tant que l’information n’est pas connue du public.
Par exemple, supposons que le PDG d’une société cotée en bourse divulgue par inadvertance les résultats trimestriels de son entreprise alors qu’il se fait couper les cheveux. Si le coiffeur prend cette information et la négocie, cela est considéré comme un délit d’initié, et la SEC peut prendre des mesures.
La SEC est en mesure de surveiller les délits d’initiés en examinant les volumes d’échange de chaque action. Les volumes augmentent généralement après la publication d’une information importante, mais lorsque cette information n’est pas fournie et que les volumes augmentent considérablement, cela peut servir de signal d’alarme. La SEC mène alors une enquête pour déterminer précisément qui est responsable de ces opérations inhabituelles et si elles sont illégales ou non.
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Délit d’initié et information privilégiée
L’information d’initié est la connaissance de documents relatifs à une société cotée en bourse qui procure un avantage déloyal au négociant ou à l’investisseur. Par exemple, le vice-président du département d’ingénierie d’une entreprise technologique entend une réunion entre le PDG et le directeur financier.
Deux semaines avant que l’entreprise ne publie ses résultats, le directeur financier révèle au PDG que l’entreprise n’a pas atteint ses objectifs de vente et a perdu de l’argent au cours du dernier trimestre. La vice-présidente du département d’ingénierie sait que son amie possède des actions de la société et lui conseille de vendre ses actions immédiatement et de chercher à ouvrir une position courte. Il s’agit d’un exemple d’information privilégiée, car les bénéfices n’ont pas été rendus publics.
Supposons que l’amie de la vice-présidente vende ensuite ses actions et réduise de 1 000 le nombre d’actions avant que les bénéfices ne soient distribués. Il s’agit alors d’un délit d’initié. Toutefois, si elle négocie le titre après la publication des bénéfices, ce n’est pas considéré comme illégal car elle ne bénéficie pas d’un avantage direct sur les autres négociants ou investisseurs.